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"Notre intention n'était pas celle du 49.3" : l'exécutif défend son "choix" et invoque "l'intérêt supérieur" du pays
information fournie par Boursorama avec Media Services 17/03/2023 à 11:11

Après les remous causés par le passage en force d'Elisabeth Borne à l'Assemblée nationale, les membres du gouvernement étaient au front vendredi matin pour défendre le choix politique du camp présidentiel sur la réforme des retraites, mené dans "l'intérêt" de la France.

Stanislas Guerini, le 15 mars 2023, à Paris ( AFP / Ludovic MARIN )

Stanislas Guerini, le 15 mars 2023, à Paris ( AFP / Ludovic MARIN )

"Nous ne nous sommes jamais cachés de ça : notre intention n'était pas celle du 49.3". Sur le plateau des Quatre Vérités de France 2 , le ministre de la Transformation et de la fonction publiques Stanislas Guerini a pris la défense du "choix" d'Emmanuel Macron et de son camp, mené par Elisabeth Borne, sur la réforme des retraites. "Nous avons cherché à bâtir une majorité autour du texte sur les retraites. On a cherché à bâtir cette majorité jusqu'à la dernière minute. Notre intention était de faire voter ce texte, mais nous avons eu un choix à faire, un choix politique. Le choix que nous avons fait, c'est le choix de l'intérêt du pays" , a soutenu Stanislas Guerini.

"On ne fait pas ça pour se faire plaisir, par idéologie mais parce que c'est nécessaire. C'est l'intérêt supérieur du pays", a pour sa part insisté son homologue Franck Riester, chargé des Relations avec le Parlement, sur franceinfo .

"Le 49.3 est parfois caricaturé, mais c'est un outil démocratique"

"Il y a toujours un risque. Bien sûr que le 49.3 est un risque pour le gouvernement. La Première ministre a courageusement pris cette décision. Elle engage la responsabilité de son gouvernement. Ce n'est pas rien dans la démocratie!", estime Stanislas Guerini. "Parfois le 49.3 est caricaturé", mais "c'est un outil démocratique qui est d'abord celui de l'engagement de la responsabilité du gouvernement", a t-il ajouté, évoquant le "risque" pris par l'exécutif.

Selon le ministre, le gouvernement a choisi "le risque pour le gouvernement, pour la majorité" plutôt que "le risque pour le pays" , reprenant les éléments évoqués par le président de la République qui assume des choix, estimant qu'on ne peut pas jouer avec l'avenir du pays".

Le chef de l'Etat avait justifié le recours au 49.3 pour faire passer la réforme des retraites sans vote à l'Assemblée nationale par les "risques financiers trop grands" qu'un rejet aurait impliqué. "Nous avons tout fait pour ce qu'il y ait un vote", a pour sa part commenté Olivier Dussopt, sur RMC/BFMTV , estimant par ailleurs que recours n'est "pas un échec" .

Graphique montrant les recours au 49.3 par les gouvernements de la Cinquième République en France  ( AFP /  )

Graphique montrant les recours au 49.3 par les gouvernements de la Cinquième République en France ( AFP / )

Le porte-parole du gouvernement Olivier Véran a quant à lui estimé que ce dernier avait "vocation à continuer de gouverner", après le recours au 49.3 pour faire passer la réforme contestée des retraites. "Il va y avoir un vote", a assuré le ministre sur France Inter , en référence aux motions de censure qui vont être déposées vendredi par les oppositions.

"Le 49.3, c'est un moment aussi de perte de contrôle par le gouvernement", a-t-il analysé, "c'est un moment où l'Assemblée nationale est totalement souveraine pour décider de vous accorder la confiance ou de vous la retirer donc il n'y a pas d'alternative au vote des députés".

35 commentaires

  • 17 mars 18:11

    Je me demande à quoi servent 577 députés et 355 sénateurs, s'ils n'écoutent pas ceux qui, les ont élus et emploient le 49.3 à tout va.. Avec moitié de députés et 1/3 de sénateurs on économise au bas mot 500 Millions/an, et cela dans l'intérêt supérieur du pays.


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